vendredi 3 juin 2011

Une histoire de madeleine.

Il y a quelques jours, je suis tombée sur cette vidéo:



Impressionnante.
Après l'avoir visionnée plusieurs fois en étant restée scotchée devant une bonne vingtaine de minutes, j'me suis sentie nostalgique.
C'était clair, cette vidéo me renvoyait quasiment une dizaine d'années en arrière (COUP DE VIEUX DANS LA GUEULE). A l'époque du collège.
Fin de collège.
Ma courte période baggy Rollerblade/Vans/rollers/skate(/bosses/bleus/SANG).

A cette période là, j'étais une vraie casse-cou voire carrément une tête brûlée. J'me rappelle avoir donné quelques sueurs froides à mes parents (anecdotes qui reviennent de façon quasi automatique lors des grands repas de famille).
Question sport, j'expérimentais pas mal de trucs à cette époque-là. Je n'ai jamais eu nécessairement l'esprit d'une grande sportive, l'esprit compétitif me faisant défaut et ma notion de l'effort variant considérablement de celle des autres. J'étais plus dans une démarche d'inlassable quête de sensations fortes et de montées d'adrénaline.

J'ai testé le VTT.
Mon moment préféré? La descente. Clairement le moment où j'oubliais que les freins existaient, je n'avais pas conscience du danger pour moi ni du danger que j'étais. Quelques accidents au compteur (cicatrices à l'appui).
Mais trop d'efforts à fournir pour trop peu d'adrénaline (se taper une montée de 6 kilomètres pour une descente de 800m...).

J'ai testé, de façon éclair, la trotinette.
Je n'ai pas supporté sa trahison.. Une roue avant qui lache alors que je suis lancée à pleine vitesse, ça ne se pardonne pas. Je te laisse imaginer la gueule de l'arrêt, de mes genoux, de mes mains et de mon menton à ce moment là.

J'ai testé le roller.
Ca me plaisait bien. Agréable, fun, pas trop douloureux puisque j'ai volontairement évité les skateparks. Dans ma pratique du roller, j'étais modérément casse-cou, en soi, sauter un trottoir ne peut être considéré comme une véritable prouesse.
Encore une fois, ce qui me plaisait vraiment, c'était la descente. La vitesse. Un moment où j'me sentais libre.. Jusqu'à ce qu'un moucheron se décide à tâter de la pupille. Une des miennes.
J'me démerdais pas trop mal, assez pour éviter les accidents à répétition mais quelques mauvaises négociations de virage (+ fâcheuse tendance à ne pas savoir ralentir) ont fait couler mon sang.
Et puis, pour laisser mes genoux tranquille, j'ai testé le skateboard.
Un skateboard torride. Flammé. Genre stylé. Malheureusement trop rude avec moi.
Non seulement il n'a pas épargné mes genoux mais il a en plus ruiné mes tibias, mes chevilles (cette douloureuse sensation lorsque le bord de ta planche fleurte passionnément avec ta malléole), mes mains et mes poignets.
Je crois bien que c'est le sport qui m'a laissé le plus de cicatrices.
Mes jambes n'ont de cesse de me rappeler mon passé de pseudo casse-cou. Je ne le suis plus autant. Sauf au ski peut-être.


Bref, tu comprendras donc que CETTE vidéo, celle du Longboard Girls Crew, c'était ma madeleine proustienne. Madeleine qui va me faire acheter un longboard. Tsss.


SANS TRANSITION.


CECI N'EST PAS UNE MADELEINE MAIS C'EST VACHEMENT BIEN QUAND-MEME.






KISSLOVEPEACEDANSTONCOEURCHAUD.

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