vendredi 9 novembre 2012

Frank, on a un problème.

Mon bien-aimé Frank,

Sache avant toute chose que je t'aime. Enfin pas là. Pas maintenant. Y'a 5 minutes, oui. Y'a un 1 an et demi, oui. Dans 24 heures, peut-être. Mais pas là. Pas depuis que j'ai vu les deux photos suivantes (compromettantes, au demeurant) :







Toi qui chante. Oh ouais, jusque-là, rien de compromettant en soi. Sauf que c'est un toi qui chante, en France. A Paris.
Tu commences à situer le problème, j'en suis sûre. Le mot "annulations" (le pluriel a son importance) devrait lui-même suffire à ce que tu te facepalm de honte. Mais, j'vais quand même plus précisément te rafraîchir la mémoire parce qu'il faut qu'on mette les choses au clair bébé.


2011.  Nostalgia, Ultra depuis seulement 5 minutes dans les tympans que je t'aime déjà. 30 minutes plus tard, t'es dans mes dieux d'Itunes. Dans le carré VIP de mes playlists. Et puis partout ailleurs. Dans mes oreilles, ma tête, mon coeur. Tout le temps. J'arrête le yaourt et apprends par coeur ta prose sur Rapgenius.
Fais l'éloge de toi. Partout. Tout le temps. T'es même un pont musical entre ma soeur et moi.

La magie du Social fait apparaître une date de concert. Le tien. En France. A Paris. FIRST TIME EVER. J'suis à 9,5/10 sur l'échelle du bonheur (le 10/10, c'est seulement pour les pizzas, no offense, baby).
J'ai pas encore pécho ma place que je t'imagine toi, distillant mélodieusement toute une panoplie d'émotions humaines dans le plus beau sous-sol de la rue montmarte. J'imagine les gens faire des bébés sur Nature Feels et mes larmes de sang sur Swim Good.

Et puis tu viens tout foutre en l'air (l'ironie, c'est d'utiliser le verbe "venir" pour parler de toi puisque le drame de notre histoire, c'est bien ton absence).
Je suis à 9,5/10 sur l'échelle de la tristesse (le 10/10, c'est seulement quand mon chat m'ignore, no offense, baby) en lisant ça :



Je sens une lame finement aiguisée fendre mon coeur. Première plaie. Tu fais chier, ça fait super mal.



2012. Il se passe plein de trucs pour toi. Moins pour moi. J'écoute encore Nostalgia, Ultra pendant que Channel Orange se profile à l'horizon. On parle de toi. Beaucoup. Mais pas toujours de ta musique. Notamment parce que t'as balancé sur l'internet une lettre  (putain de belle, au demeurant) dans laquelle tu parles d'amour. Du tien. Le premier.
Rien à foutre d'avec qui tu fricotes, j'ai toujours la ferme intention de te demander de m'épouser (même si j'dois me battre avec Laura Leishman). J'ai d'ailleurs eu tout le temps de penser ma demande depuis que Channel Orange est sortie (bonne BO pour notre histoire, au demeurant). Ce sera l'été. Ce sera pendant un festival. Celui de Rock-en-Seine. Ce sera romantique.
Mais avant même que je commence à fabriquer la couronne de fleurs (assortie à ton bandana rouge) que j'avais l'intention d'arborer, t'es venu (ironiquement) tout foutre en l'air. Encore une fois.
Oh, wait, c'est vrai, cette fois tu t'es excusé.




Mais ça ne t'excuse pas. Un problème d'emploi du temps... Ça ne s'excusait déjà pas pour moi au collège (même si mon cerveau avait un réel contre-temps avec les maths), ce n'est pas pour l'excuser à ton niveau, Frank.

C'est du sel que t'es en train de mettre sur ma première plaie? Merde, arrête, ça pique grave putain!


Ca pique encore plus depuis 5 minutes. Depuis les photos. T'es passé à l'acide. T'es un enculé. Force 5 (celle à partir de laquelle j'ai le droit de réclamer le remboursement de ton album que j'ai téléchargé illégalement). Ou peut-être bien une pute. C'est peut-être une question de fric après tout puisque t'es venu en France, à Paris, pour chanter à une soirée privée Chanel. Well done, baby. Tu réussis à être vulgaire alors que tu bosses pour une des marques les plus classes.
Ton tweet d'il y a 2 jours, dans lequel tu disais venir tout juste d'attérir à Paris aurait peut-être dû m'alerter. Naïvement, j'ai cru que tu venais pour les vacances. Ou un clip. Peut-être même pour une collab avec Francis Lalanne. Enfin, tout sauf un concert. Privé de surcroît.

Depuis 5 minutes, sur ces deux putain de photos, ce n'est plus ton doux minois que j'vois et imagine danser sous un élégant jeu de lumières mais bien le visage d'un traître, d'un enculé et d'une pute (tu n'auras d'ailleurs pas à chercher mon cadeau de Noël cette année, il est déjà TOUT TROUVÉ).

Je lance Channel Orange comme Chanel lance une nouvelle collection et t'imagine distiller mélodieusement toute une panoplie d'émotions humaines devant une assemblée composée de toute une flopée de trous du cul VIP ne sachant apprécier toute l'étendue de ton talent à sa juste valeur (quand de vrais fans étaient prêts à cracher 50 balles pour ne voir que toi dans un festival ne comptant pas moins de cinquante noms tout aussi prestigieux que le tien). Mais j'imagine que tu les as tout de même subjugués. C'est peut-être ça le plus douloureux.


Voilà, j'en ai fini avec toi. Aujourd'hui. Alors sale pute, arrête avec l'acide sur mon coeur et j'arrête avec les insultes.

Rongé par la culpabilité? Bien, tu peux maintenant sangloter en position foetale. Dans 24 heures, ça ira mieux. Dans 24 heures, je t'aimerai peut-être. Mais pas là, pas maintenant.






PASDEKISSLOVEPEACEDANSTONCOEURCHAUDPOURTOI.

Aucun commentaire: