mercredi 15 juin 2011

Marseille --> Paris. YOUPI.

Enfin rentrée de mon week-end spécial "réunion de famille" à Marseille.
La famille, ça va. Marseille, moins.
Comme je l'ai déjà évoqué dans mon post précédent (mon "dimanche chats et musique" qui s'est en fait avéré être posté un lundi), Marseille, c'est pas ma came. Vraiment pas.
Au risque de me répéter, Marseille, c'est moche et ça pue. Un peu comme si la ville entière avait pris modèle sur le 19ème (Paris). Tu vois un peu le tableau.

Disons que Marseille ne m'a pas franchement fait bonne impression. C'est sale, extrêmement sale (et encore, je ne préfère même pas imaginer l'état des rues en période de grève des éboueurs), rarement il m'avait été donné d'assister à pareil spectacle. Des détritus partout dans les rues, des poubelles qui débordent et des merdes de chiens par dizaines.
Marseille, ça sent. Pas très bon d'ailleurs. Ca sent tout sauf la mer qui est pourtant là, toute proche. Si l'office du tourisme te soutient le contraire, c'est qu'elle ment.

En outre, Marseille, c'est rempli de merde(s). Un peu comme TF1 en fait (si on met de côté Dr House et Esprits Criminels).

Bref, mon billet de retour entre les dents, je n'ai qu'une hâte: rentrer. Dommage, on est plutôt bien en famille.

Avant de monter dans le train, j'ai l'espoir de voyager solo, sans voisin  légèrement relou comme à l'aller (cf. le vieux qui pue l'eau de cologne, louche sur mon magazine quand j'suis en pleine lecture et qui, accessoirement, N'EST PAS A SA PLACE).

Espoir anéanti en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

Cette fois-ci, c'est une vieille. Une vieille avec bien plus de level que le vieux de l'aller. Oh oui, bien plus.
Parce que c'est une vieille qui fait des mots-fléchés pieds nus. PIEDS NUS. PIEDS NUS.




Vision quasi insoutenable. J'aurais voulu lui imposer le port de chaussettes ou tout du moins lui ordonner de rechausser illico ses sandales orthopédiques pour limiter l'agression visuelle.
Voir ses gros orteils (gonflés et secs à souhait), au vernis rose nacré écaillé, gigoter sur le repose-pieds voisin c'était un peu comme voir la scène la plus gore que Saw (au choix entre les 6).

Et puis quand elle en a marre de faire travailler son cerveau qui, étant sur la phase descendante de sa vie, perd à chaque minute qui passe un peu plus de neurones (qui ne reviendront jamais), elle lit. Toujours pieds nus. Et elle ne lit pas un roman. Non, elle est trop chelou pour ça.
Elle lit le "PETIT MANUEL POUR ECRIRE DES HAIKU".



Et puis entre ses deux activités de folie, elle mange. Elle mange des trucs à son image. Chelous, donc. Des sortes de galettes de graines recouvertes d'autres graines en prenant soin de se déshaltérer avec son eau de source entre chaque bouchée. Fin gourmet.

Pour échapper à ce spectacle de désolation, je décide d'orienter ma vue ailleurs en espérant que mon iPhone, à qui il ne reste plus que 37% de batterie, tiendra tout le trajet.

Finalement, ma soeur, deux wagons plus loin, viens à moi pour m'emmener boire un verre au wagon-bar.
Voilà ce que j'ai ressenti quand je l'ai vu arriver:


Après cette aparté d'une vingtaine de minutes, je dois bien me résoudre à rejoindre ma place. Cette putain de place 88, wagon 7.
J'arrive, la vieille a visiblement pris ses aises en mon absence à en juger sa position qui empiète largement sur MON siège. D'ailleurs, j'sens que ça la fait limite chier que je sois de retour.
Je me réinstalle donc, tranquille, sur la part de la banquette qui me revient de droit.
Mais y'a comme un truc qui cloche. Son coude n'a de cesse de frôler le mien. Normal, la vieille chelou a enlever l'accoudoir du milieu. Celui qui délimite notre territoire respectif. Relou la chelou. J'ai eu des pensées légèrement violentes à son égard à cet instant.


A force de raclements de gorge agacés pour lui faire ravaler son désir de proximité, elle a fini par le baisser de nouveau son putain d'accoudoir.

Et voilà, putain, il me reste 2h de train et mon iPhone va me lâcher. J'l'ai vachement sollicité pour occulter les pieds nus de ma voisine.
PUTAIN DE SNCF. PUTAIN DE TGV. Les seules prises à ma disposition sont dans les chiottes. Ouais, dans les chiottes. Ai-je vraiment besoin de préciser que l'odeur n'y est pas franchement délicate? Tiens, ça me rappelle Marseille.
Me voilà, tenant à bout de bras, mon iPhone relié à la prise à côté des cuvettes, bloquant la porte des toilettes avec un pied et priant pour que le prochain passager à vouloir aller aux chiottes n'ait pas de problèmes intestinaux. 

Rechargé à 46%, je finis par de nouveau rejoindre ma place. La vieille chelou a encore pris ses aises. Quelle coquine. Je garde mon calme.



J'suis pressée qu'on arrive.

J'ai fini par me trouver une occupation passionnante. Fixer sans relâche et pleine d'espoir, l'écran de mon iPhone.



Comme une conne, j'me suis mise à télécharger le nouvel album de Yuksek, Living on the Edge of Time, sorti la veille oubliant que le paysage principal auquel j'ai le droit est celui des champs et que par conséquent, la 3G, je peux oublier.
C'est con, l'album est sorti lundi et lundi j'étais à Marseille, là où c'est moche et où ça pue mais là où y'a la 3G.
Là, traversant le trou du cul du monde à 300km/h, il ne faut pas moins de 30 minutes pour télécharger une chanson, après avoir subi les innombrables "erreurs de téléchargement, veuillez réessayer".
Mais le destin fait bien les choses.
Les quelques chansons qui ont pu être téléchargées lorsque j'étais à bord de mon Marseille/Paris s'avèrent être mes préférées.
Enfin, c'est ce que je croyais quand j'ai enfin pu écouter l'album dans son intégralité puisqu'en fait, l'album tout entier s'avère être un vrai chef-d'oeuvre.

Living on the Edge of Time, c'est beau. Très beau. Classé d'office dans mes albums préférés.
Autant te dire qu'en écoutant Yuksek (et c'est le cas de le dire puisqu'il chante l'intégralité de l'album), ça m'a rappelé douloureusement que j'avais raté son live privé samedi alors que j'avais ma place mais qu'à l'heure où il était en train de pousser la chansonette à la Gaîté Lyrique, moi, j'étais en train de m'envoyer une troisième coupe de champagne avec la familia (pour tenter d'adoucir ma haine pour ce coup du sort).


Voilà, le TGV ralentit, la Gare de Lyon n'est plus qu'à quelques minutes. La vieille chelou en profite pour sortir son miroir de poche et se donner un coup de peine dans sa tignasse orangée au racines grisâtres plus qu'apparentes. Et au passage, se reparfumer. J'sais pas si elle avait rdv avec Bernard Pivot mais au moment où elle a dégoupillé son échantillon de parfum, j'ai voulu lui faire avaler le contenu. Sans déconner, ça se fait pas d'embaumer un wagon comme ça.


Enfin en gare. ALLELUIA. Fin.




J'fais quoi pour être tranquille la prochaine fois? Je réserve deux places?

Non, je pense d'abord à recharger mon iPhone et à télécharger mes albums quand j'ai la 3G.


SANS TRANSITION.

Voici trois clips, bien plus agréables à regarder que les pieds nus de ma voisine de TGV...








KISSLOVEPEACEDANSTONCOEURCHAUD.

3 commentaires:

faaab a dit…

ça m'a bien fait rire ton petit récit. Je vois ce que tu veux dire.

Floriane a dit…

J'aime bien qu'on aime bien c'que j'fais alors merci!

stephanie a dit…

tu m as fait bien rire , j avais l impression d y etre !!!!