samedi 5 novembre 2011

Eska et moi, une histoire d'amour avortée.

Cher lecteur infidèle, le chapitre des boots n'est définitivement pas clos. SORRY.

Y'a deux mois, j'pensais que Sessùn allait me tuer. C'est plus ou moins le cas mais pas de la manière dont je l'attendais.

Voilà le topo: l'année dernière, Sessùn a sorti Eska, une paire de boots trop chère devant laquelle j'suis immédiatement tombée en pâmoison. SOLD OUT en moins de temps qu'il ne faut pour me décider à les pécho.





J'ai pesté tout l'hiver que j'avais froid aux pieds, le seul moyen que j'ai trouvé pour évacuer ma frustration.

Et puis y'a deux mois, BIM BAM BOUM, les Eska reviennent. BIM BAM BOUM, j'les veux toujours. BIM BAM BOUM, toujours trop chères.

C'est là que l'aventure commence.

Y'a deux mois, j'me dis que si pendant un mois, j'fais gaffe, j'peux pécho les Eska sans trop de conséquences (= histoire que les 30 autres jours d'octobre ne ressemblent pas à de la survie). DEFI.

Pendant un mois, j'ai donc fait gaffe.WIN.



Alors ouais, nan, j'dis pas qu'ça a été facile.
J'ai bavé devant les e-shop, sans jamais valider AUCUN panier (HARD) et j'ai snobé leurs trop nombreux codes promo.
J'ai bravé (quasi) héroïquement les soldes flottants (baby craquage après 18 jours de sevrage, un -60%  m'avait fait de l'oeil).
J'ai constaté qu'on pouvait vivre tranquille sans dépenser. Mais pas trop longtemps.
J'ai ri en consultant l'activité de mon compte. Inexistante.
J'ai ri en imaginant la WTF?!-face de ma banquière en train de consulter l'activité de mon compte (toujours inexistante).
J'ai niqué la race aux agios. Et pas l'inverse.




C'est donc le coeur léger et la bourse pleine (rien de salace là-d'dans) que j'me suis ruée rue de Charonne pour m'auto-récompenser et ENFIN pécho mes Eska.

C'est là que ça devient drôle.


Rue de Charonne, tentative N°1

A 50 mètres de la boutique Sessùn, j'suis déjà psychologiquement en train de passer en revue mon dressing en imaginant quels seraient les meilleurs combos, les Eska étant l'élément invariable desdits combos.
J'rentre. Sourire niais perceptible. J'balaye du regard l'intégralité de la boutique et fais intérieurement "hin hin". LE "hin hin" du truc qui cloche. AUCUNE Eska à l'horizon.
Pas d'affolement.

J'questionne donc gentimment la vendeuse: "NAN MAIS BORDEL DE MERDE, ELLES SONT OU VOS PUTAINS DE ESKA LA?!", à peu près.
La vendeuse me répond alors, l'insoupçonnable: "On a eu un problème avec une ou deux paires, on a tout renvoyé au fabriquant, on ne les recevra pas avant 3 semaines au moins, donc nique ta race", à peu près.



Sous le choc, j'me casse sans claquer la porte (ni même la vendeuse).




Rue de Charonne, tentativeN°2

A peu près trois semaines plus tard j'reviens.
Toujours pas d'Eska à l'horizon. Je questionne donc de manière identique la vendeuse (qui n'est pas la même). Vendeuse qui me répond "non mais les Eska ne seront pas là AVANT novembre, mademoiselle".

PARDON?



J'lui soumets alors l'hypothétique possibilité d'en mettre une paire de côté lorsqu'elles arriveront.

Réponse de la vendeuse:



La mienne:



Je casse de nouveau sans claquer la porte (ni même la vendeuse).




Rue de Charonne, tentative N°3

Une semaine plus tard. Le proverbe "Jamais deux sans trois" résonne dans ma tête sur le chemin en direction de la boutique Sessùn. J'sais d'avance que mes Eska, ce sera pas pour aujourd'hui. J'le sens. Et y'a ce putain de proverbe.
J'rentre dans la boutique, toujours cette absence cruelle d'Eska dans le viseur. TOUJOURS LA MEME QUESTION.
Réponse de la vendeuse: "Ah non, elles arrivent mercredi".

SELF CONTROL...


OK, alors à mercredi biatch.



PAS Rue de Charonne, tentative N°4


Mercredi, j'ai eu la flemme.
Jeudi, il faisait moche.
Hier, j'ai eu la foi. D'abord parce qu'il faisait beau mais surtout parce que j'trouvais ma nouvelle CB, qui soit dit en passant est actuellement toujours retenue en otage dans le distributeur du LCL rue de Rivoli (message perso pour toi, my lovely CB: I MISS YOU, SEE YA ON MONDAY, BE STRONG BABY), trop neuve.
Retenue en otage.. C'est un peu ce qu'il se passe quand la guichetière MAXIPUTE de ta banque te file ta nouvelle CB mais pas ton nouveau code. La bonne blague. Uhuh. J'en MAXILOL.

Seulement,  je ne soupçonne pas tout de suite que le code imprimé dans mon cerveau depuis un an est  obsolète. Non, non, non. Jusqu'à ce que le tête-à-tête-baptême entre ma nouvelle CB et un distributeur tourne mal.

J'tape mon code une première fois, mal, visiblement. J'me dis que j'suis pas réveillée.




Je réfléchis. **** ... Ouais, nan, c'est bien ça.

Deuxième essai. FAIL.


Ouuh, là, j'commence à baliser. J'me dis aussi que forcément, les touches du clavier ont été trafiquées (et non que je suis dans l'erreur).
Je change de LCL.

Troisième essai. L'ultime. EPIC FAIL.
BTW, au troisième essai le distributeur te fait d'abord croire que ton code est bon (et que donc les touches de son congénaire étaient bien trafiquées), on te propose les sommes de retrait et quand tu cliques sur celle choisie, là, LA, ce batard de distributeur t'annonce que non, t'es niqué, il garde ta carte (et que donc, tu étais bien dans l'erreur, en fait, la matrice à TOUJOURS raison). Jusqu'à lundi.




Désemparée je suis. J'me sens vulnérable sans ma lovely CB. J'suis perdue, affolée. J'me casse en ayant la culpabilité d'une mauvaise mère. Je commets l'abandon.

Et puis là, j'repense à la guichetière et j'me dis que j'vais la buter. Je n'arrive pas à joindre la banque (puisqu'évidemment, il est de midi passé).
J'appelle alors ma mère (♥) sur qui j'me défoule (injustement). J'gueule comme un putois, je partage avec la rue mes envies de meurtre. Les gens changent de trottoir.
Et puis j'appelle ma soeur (♥). Parce que j'me suis pas encore assez défoulée. La phase d'hystérie passée, j'ai maintenant l'air aussi pathétique qu'une meuf qu'on vient de larguer.

Et puis j'vais me poser au Starbucks, boire un café. Pour me calmer. GRANDE IDEE. Mon scénario meurtre se précise. Ce sera à mains nues.
Mardi, à l'agence, j'tape un scandale à la Lalanne et après j'bute la maxipute (mais avant, j'pécho mon code).

DEUX HEURES PASSENT.

Et puis ma mère me traine au Bon Marché (alors que j'veux juste rentrer) pour en découdre une bonne fois pour toutes avec les Eska. Eska que je n'ai d'ailleurs plus envie d'acheter, j'me dis qu'avec toutes ces embrouilles du destin, elles ne sont pas pour moi. Tout simplement. Et j'ai raison.

Une fois aux pieds, j'ai cette désagréable sensation de déception, la même que l'histoire du soufflé qui retombe. Les Eska, j'les ai fantasmées et érigées au rang de boots suprêmes trop longtemtps seulement voilà, on n'est pas compatible. Définitivement.
Leur intérieur en fourure synthétique (ouais, à 235€, t'as le droit à du synthétique, LOLILOL) ne ravit ni mes chevilles ni mes orteils (qui pourtant ont des prétentions d'ordinaire tout à fait raisonnables) et leur physionomie générale ne flatte pas mon cuissot (d'un diamètre pourtant tout à fait convenable, je le jure), enfin, avis perso quoi.

Bref, Eska et moi, NO WAY.

Nan, Eska et moi on n'est pas faites pour être ensemble mais par contre j'ai rencontré Sandison. Et comment te dire..





KISSLOVEPEACEDANSTONCOEURCHAUD.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

"Ok, à mercredi biatch."

j'ai tellement ri. Merci, MERCI.
(et j'adore le tag "société de consommation" )

GO ON BABY !

Anonyme a dit…

(tin, j'ai oublié de dire que c'était ninouchkama)

Floriane a dit…

(tin, j'avais bien deviné.)