mardi 8 février 2011

Fadasse la tignasse.

J'viens de recevoir ma dernière commande Asos, moins d'une semaine après le clic semi-fatal (pas trop méchante la commande cette fois), je commence à développer des sentiments très forts pour la Poste.

Bref, je parle d'Asos (pour changer) parce que lors de ma dernière commande, je n'ai non pas flashé sur un énième top (enfin si, d'où la commande) mais chose moins banale, sur la couleur de cheveux d'une des mannequins. Le coup de foudre, BIM! Comme ça, sans prévenir. La faute à la bonne couleur ET à la bonne lumière.

J'illustre pour te donner une idée de la couleur en question, j'te préviens, c'est rien de transcendant mais c'est bien mieux comme ça, personnellement, j'ai jamais franchement adhéré à la mode du cheveux rose (si tant est qu'il puisse y en avoir une).



Alors bien sûr, outre le fait que cette fille soit un canon (en même temps, c'est un peu son boulot), ses cheveux, j'les aime. Beaucoup.
Alors oui, j'aime profondément sa couleur, mais au-delà de ça, j'aime aussi sa matière capillaire en elle-même.
J'suis sûre qu'au fond, c'est pas anodin ce savant "coiffé-décoiffé", cette espèce de nonchalance du cheveu qui l'air de rien est travaillé pour nous faire croire que oui, cette meuf est sexy même quand elle vient de se lever (PETASSE).
Cette espèce d'ondulation naturelle me rend dingue parce que moi, niveau ondulation, c'est zéro. ZERO.

J'ai le cheveu lisse. Le cheveu long et lisse. Le cheveu long, plat et lisse. Voila le pourquoi du comment de cette jalousie capillaire chez le canon Asos.

Certes, tu peux me dire que j'ai de la chance parce que "j'ai pas besoin de brushing" mais je dis STOP.
Stop au culte de la tignasse raidasse, il suffit!
J'veux dire, avoir le cheveu lisse comme le mien (ok, c'est bien pour la frange, le dégradé et tout le tralala), c'est pas si cool que ça. N'oublie pas le cheveu lisse par nature ne se travaille pas si facilement (voire pas du tout en fait).

Etant plus jeune, je fanstamais (encore aujourd'hui en fait) sur les cheveux ondulés (frisé, c'est un peu ma limite), la vaguelette sexy qui dégouline sur les épaules.
Ca, je n'y ai jamais eu le droit. JAMAIS.
Oui, étant petite, j'ai passé des heures à tenter la vaguelette capillaire en usant de différents stratagèmes, tous des échecs.

C'est passé par le plus fastoche, les nattes (une bonne dizaine) sur cheveux humides, qu'on laisse tressées toute la nuit. Le matin, résultat mitigé.. Des nattes plus serrées que d'autres ont donné des ondulations plus soutenues que d'autres, sans parler des racines raides et plates cumulées avec les pointes (sur 4 bons centimètres), raides elles aussi. On voyait à dix kilomètres que j'avais tenter en vain de faire croire que j'avais le cheveu ondulé. FAIL.

J'ai aussi tenté, le gauffrage de cheveux. GROS FAIL, on ne s'étendra donc pas sur le sujet, je dirais juste qu'on a tous le droit à  l'erreur.

Et puis le fer à friser, le classique, celui qui m'a meurtri le coeur plus que les doigts (gros FAIL donc). Pourquoi? Tout simplement parce qu'avec ma tignasse raidasse, et bien les sublimes anglaises, que j'avais faites en y mettant tout mon amour, la meilleure volonté du monde et une concentration imperturbable (sans parler de la dose de laque pouvant comblée une bonne dizaine de brushings de mamies), elles se faisaient la malle en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
J'ai genre vraiment tout essayé pour les faire tenir.. la laque avant, la laque après, la laque avant ET après. Rien à faire, j'entamais à peine la deuxième moitié de mon crâne (ouais, je faisais moitié gauche et moitié droite, j'étais ORGANISEE), que la première s'était déjà raidie à vu d'oeil. Tout ce travail réduit à néant en même pas 1 heure pour à la fin finir avec juste les pointes qui rebiquent. La haine.

Voyant ma détresse, ma mère a tenté les bigoudis. Elle a tant bien que mal essayé de ne pas rire lorsqu'elle voyait mes cheveux qui petit à petit tentaient d'échapper aux bigoudis. FAIL AGAIN. Je zappe le passage où on enlève les bigoudis en question, vous devez bien vous doutez de l'absence cruelle du résultat escompté.

Et puis le plus pathétique: dormir le cheveu humides en espérant qu'ils prendront la forme des vaguelettes comme par magie et à force de gigoter. Finalement peut-être le plus concluant. J'avais parfois la chance quand de manière floue, mes cheveux prenaient le pli de l'épaule. Un froissé flou pas toujours réussi mais qui parfois me suprenait agréablement au saut du lit. Quand c'était réussi, j'étais plutôt contente d'arborer mes vagues vaguelettes "naturelles".

Tu me diras, il y a la solution de la permanente. Mais non, là est également ma limite.
Les cheveux, c'est sacré.
J'veux dire, faut les chouchouter si tu veux les conserver dans un bon état général et quand je voyais toutes les filles autour de moi qui tentaient des trucs dans le genre (permanentes, défrisages..) et qui finissaient avec des cheveux dans un état tellement lamentable qu'elles étaient obligées de les couper toujours plus court pour tenter de les faire repousser dans un état semi-pitoyable (parce que c'est l'engrenage, elles ont beau les couper, elles refont une permanente entre temps), ça m'a calmé.

C'est donc ce qui me pose principalement problème pour franchir le cap de la couleur.
Alors oui, j'la veux la couleur de la mannequin Asos MAIS j'la ferais sûrement pas.
D'une part parce que ma couleur naturelle ne s'en rapproche pas franchement. J'suis châtain clair, certains me disent que non j'suis "blond foncé",  GROS DEBAT. Je tiens à mon châtain clair, alors je déclare de manière officielle, que oui, je suis CHÂTAIN CLAIR (bordel!).
Alors bon, y'a une distance non négligeable entre châtain clair et le roux foncé de la photo.
Barrière n°1: la distance.
Cette distance, forcément, pour la combler, j'peux toujours courir pour opter pour le Color Pulse. Là, pour avoir le résultat précis de la photo, faut obligatoirement (pour éviter les mauvaises surprises) passer par la case coiffeur.

Barrière n°2: la couleur-coiffeur.
Outre le coût démesuré d'une couleur-coiffeur, c'est le cycle couleur-coiffeur qui me fait le plus peur.
J'veux dire, une fois qu'on tombe dans ce cycle, c'est un peu le début de la fin, à la fois pour nos cheveux et notre compte.
J'me suis toujours dit que je commencerai à me colorer les cheveux quand je commencerai à avoir des cheveux blancs (donc pas avant une bonne quinzaine d'années si tout va bien).

Mais en fait, tomber en pâmoison devant la couleur de cheveux de la mannequin Asos m'a surtout ramené quelques années en arrière.. A  mes débuts d'années lycée, parce que ce CRUSH couleur, il n'est pas d'aujourd'hui.
Non, à l'époque, j'avais flashé sur la couleur de Mary-Kate Olsen (en plus de sa coupe parfaite mais ça j'ai fait le deuil en découvrant qu'à l'époque, elle avait un coiffeur à domicile TOUS les matins, TRICHEUSE).


C'est très exactement CETTE photo que j'emmenais timidement chez le coiffeur et c'est à partir de CETTE photo que je demandais, naïvement, la même chose (on n'oublie pas que j'ai le cheveu raide et que je n'ai par conséquent jamais eu la même chose).

Bref, j'me dis qu'après toutes ces années (en vérité, pas tout à fait une dizaine), c'est peut-être pas par hasard si j'ai toujours le même crush. Finalement, ce serait peut-être pas si mal que j'arrête de fanstamer et que j'me lance enfin, après tout, c'est rien qu'une couleur de cheveux, les cheveux, ça repousse non?


Pour aller de pair avec la tignasse sauvageonne:

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