lundi 4 avril 2011

Gaucherie #2, mésaventures du lundi.

Y'a des jours comme ça, où on aurait mieux fait de rester couché. Surtout un lundi.

Il y a quelque temps, j'avais fait un article évoquant ma maladresse naturelle (bah ouais, si j'faisais exprès, forcément, ce serait pas drôle). Je tentais tant bien que mal de faire un pied de nez à tous ceux qui  m'avaient balancé, au moins une fois dans ma vie, "nan, mais t'as deux mains gauches ou quoi?".
Bah nan, j'en ai qu'une. Ca me suffit.

A travers cet article, j'avais donc tenté de me dédouaner tant bien que mal en expliquant que les mésaventures qui m'arrivaient n'étaient pas TOUJOURS de ma faute et qu'il était scientifiquement prouvé (j'y tiens au "scientifiquement", c'est une preuve irréfutable) que les gauchers étaient plus maladroits que les droitiers (et meilleurs au tennis). Le fait d'être gaucher est un facteur X. Le facteur X de base.
Y'a toujours un facteur X dans l'équation.  La bouilloire qui ne fonctionne pas comme elle aurait dû. La connasse qui m'écrase le pied.

Bon ok, par contre, pour mon côté "légèrement" tête en l'air, pas d'excuse. Dommage.

Bref, aujourd'hui est un jour qui aurait dû être meilleur qu'il ne s'avère être à l'instant T. La faute aux facteurs X.

Ouais, tu vois, ça commence par un lundi pas trop dégueulasse météorologiquement parlant. Un lundi pas dégueulasse du tout universitairement parlant (PAS COURS).
J'avais déjà tout planifié, à commencer par la grasse mat' (10h MINIMUM).
Moins épanouissant, j'avais prévu une session ménage parce que tu vois, j'veux faire plaisir aux parents même si au fond, j'ai un peu la haine, ils m'ont abandonné pour passer 10 jours au soleil. Loin. Ouais, ça leur fera plaisir (s'ils le remarquent) et puis au moins, j'l'aurais mérité mon cadeau "souvenir de voyage".
En même temps, j'm'étais même calée une session coiffeur. Mes pointes flinguées, ça pouvait plus durer.

Mais, tu vois, (presque) rien ne s'est passé comme prévu.

La grasse mat'? MON CUL. 9h, le chat qui gratte à la porte ( = faim, faim, faim, pas câlin). Inévitable, je suis le seul être humain dans la maison et pour lui, ouvrir un sachet "fraîcheur", c'est encore un peu difficile (même si j'pense qu'au fond, tout est une question de volonté).
Après seulement 7h de sommeil, j'me lève donc (forcée) tant bien que mal.
Tu comprendras qu'ici, le premier facteur X à avoir pourri ma journée est le chat. Ce foutu chat.



P'tit déj, y'a rien à la télé. J'ai 300 chaînes, y'a RIEN à la télé mais tout va bien.
J'veux dire, il est 9h30 (pas 2h du mat' hein), je paye pour avoir 300 chaînes et y'a RIEN à la télé.
Deuxième facteur X à m'avoir pourri la journée: Canalsat (qui me promet monts et merveilles dans ses pubs alors que j'suis obligée de me taper une énième rediffusion de "L'incroyable famille Kardashian").



Session ménage d'environ 2h. En soi, le ménage est déjà un facteur X pourrisseur de journée mais le pire c'est quand je réalise que finalement, mes parents n'y verront certainement que du feu alors que tu vois, j'ai quand même quasiment perdu ma dignité en me mettant à quatre pattes pour laver les chiottes.

Bon allez, c'est pas grave, j'me suis prévue une session coiffeur. A domicile steuplé.
Là, pas de facteur X pourrisseur de journée. C'est une session sans risque. Ma coiffeuse habituelle, ma coupe habituelle. NO FEAR, NO FAIL.

Tiens, j'vais allée chercher le courrier.
Bah ouais mais nan y'a un chat (noir) super glauque (tu sais genre chat errant qui a l'air un peu malade, enfin le genre de chat que t'as ni envie de toucher ni envie d'énerver) entre la boîte aux lettres et moi.
Oh allez, c'est qu'un chat. Psssch psssch, casse-toi bâtard, j'attends une lettre.
Chat noir qui se ne casse pas. Chat noir qui crache.
Ok, je reviens sur le seul pas que je m'étais risquée à faire dehors. J'me méfie de ce putain de chat, on sait jamais, des fois qu'il ait envie de tater le moelleux de mes joues avec ses griffes.




Là, j'vais rentrer dans des détails architecturaux superflus mais c'est histoire que tu comprennes mieux qui est précisément le pire facteur X de ma journée.

Ma porte d'entrée comporte une petite fenêtre (avec des barreaux) qui permet, lorsqu'on frappe à la porte, de seulement ouvrir la petite fenêtre, tu vois, histoire de limiter les dégâts si jamais celui qui vient de frapper s'avère être un cambrioleur (même si les cambrioleurs qui frappent à la porte sont des spécimens rares). Ou si tu veux, à l'image d'une discothèque ultra sélect, j'peux te demander de décliner ton idendité (n° de sécu compris) avant de t'accorder le droit d'accès à mon antre.

Je reprends.

J'suis donc retranchée dans la maison, en sécurité. Contact impossible avec le chat noir lépreux et agressif. J'ouvre donc la petite fenêtre pour surveiller la saloperie. Toujours entre la boite aux lettres et moi.
MAIS CASSE-TOI BORDEL.
Putain, j'hallucine, il s'allonge et me défie du regard. J'ai la désagréable sensation qu'il est en train de prendre le dessus.
Tiens voilà que MON chat (ouais, le foutu chat de ce matin 9h mais que j'aime profondément, t'as vu sa tête non?) vient s'intéresser à l'affaire.
Après moultes sollicitations de mon tibia, je comprends qu'il veut que j'lui accorde un peu d'attention. Bah ouais, il se demande ce qui m'intrigue tant dehors. Rien, à part ce putain de chat lépreux.
Ok, va pour une caresse sur le sommet de ton petit crâne chafoin (le mien, pas le lépreux hein!).
Je me penche donc et m'exécute. Il est exigeant ce foutu de chat.
Ronron de satisfaction.
Ok, c'est bon, j'peux donc retourner à ce qui me turlupine le plus parce que tu vois, JE VEUX MON COURRIER.
Voilà que j'me relève.
Bah ouais mais j'ai oublié un détail. IMPORTANT le détail. La petite fenêtre ne reste pas en place.
Là, tu dois commencer à voir se dessiner l'ultime facteur X qui m'a définitivement pourri ma journée.

J'me relève donc et comme par hasard, la petite fenêtre s'est déplacée juste au-dessus de moi. COMME PAR HASARD.

Imagine donc la rencontre entre la tendresse de mon cuir chevelu et le coin parfait de la petite fenêtre.
Pas de boum assourdissant. Non, pas de boum assourdissant mais du sang, c'est plus drôle.

J'suis toute seule et j'viens de m'ouvrir la tête. Pas de quoi paniquer en somme. Je panique. Les idées se bousculent dans ma tête (normal, j'viens d'être sonnée), j'imagine déjà que mes parents me retrouveront à leur arrivée (dans 5 jours), en état de décomposition avancée et légèrement entamée, au sens propre du terme, n'oublie pas que j'ai un chat affamé.

J'appelle ma soeur (qui était déjà en chemin pour venir manger), tente tant bien que mal de ne pas l'affoler mais bon pas 36 façons d'annoncer qu'on vient de s'ouvrir le crâne. "Salut, j'viens de m'ouvrir le crâne, dépêche".
Direction la pharmacie. Tu parles, coupure déj. J'suis à la porte, j'me vide de mon sang. J'vais mourir à cause d'une coupure déj.
En fait non, une des pharmaciennes est là, garée devant, elle arrive en même temps que nous.
Bon elle me toise le crâne "ah ouais, j'dirais qu'il faudrait bien 1 ou 2 points". Et merde..
Je rentre dans la pharmacie, voilà l'autre pharmacienne (la chef, celle qui a son nom sur les cartes de visite de la pharmacie).
V'là que j'te mets du sérum pour y voir plus clair (disons qu'avec les cheveux, c'est difficile de voir nettement).
"oh mais non, c'est insignifiant" qu'elle dit. Sale pute, je saigne, C'EST PAS INSIGNIFIANT.
Bon en même temps, j'vais pas contester, ça m'évite de passer l'aprèm à l'hosto.

L'ultime facteur X, la petite fenêtre. Mon cuir chevelu est meurtri, j'me demande combien de temps j'vais devoir garder les cheveux gras (oui, parce que tu vois, j'envisage pas de shampoing avant 5 jours, j'ai pas de point, n'oublie pas), j'suis sûre que le chat lépreux se considère comme vainqueur et  j'ai toujours pas mon courrier.

Définitivement, aujourd'hui, j'aurais du rester couchée.






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