samedi 16 avril 2011

The Weeknd.

(Là, tu t'apprêtes à lire ma toute première chronique musique pour U Got A Wish, je suis joie mais sois indulgent, je débute!)

Non, pas de faute de frappe. Promis. Je parle bien de The Weeknd. Un obscur projet canadien (originaire de Toronto) qui fait le buzz depuis déjà quelque temps.








The Weeknd a tout compris, le mystère attise la curiosité. Et quand tu t’intéresses un tant soit peu à The Weeknd et que tu t’aperçois que le moindre morceau teasé est une bombe, forcément, JACKPOT.

The Weeknd, c’est un peu Mister Mystère, j’ai beau chiné à travers le monde 2.0, j’me retrouve avec si peu d’infos que j’ai l’impression de traquer un fantôme.

Certains semblent dire qu’il s’agit d’un groupe voire d’un collectif, j’veux bien moi mais j’ai plutôt l’impression c’est un chevalier qui fait cavalier seul puisque la seule identité que j’ai réussi à découvrir derrière The Weeknd c’est celle de Abel Tesfaye. Basta. T’as beau creuser, impossible d’aller plus loin.
The Weeknd, c’est Abel Tesfaye, point.

Côté production, même combat. Du mystère en veux-tu en voilà. Enfin, un chouia moins peut-être mais beaucoup de spéculations.
Beaucoup s’accordent à dire que 40 pourrait être le producteur attitré de The Weeknd, ces spéculateurs ayant pour principal argument que 40 est un proche de Drake (et accessoirement son producteur).
Ce n’est pas un raisonnement tout à fait impossible mais ce serait réduire les éloges de Drake (via Twitter) à propos de The Weeknd à de purs et simples coups de pub.

Ce serait très vilain de penser ainsi puisque Drake a l’air de prendre beaucoup de plaisir à partager les morceaux de The Weeknd sur son propre blog (http://octobersveryown.blogspot.com/) et ma foi, s’il s’agit d’un vrai coup de pub et bien, disons qu’il doit être ravi de voir moultes feedbacks plus qu’emballés par le projet.

Mais si tu veux bien, je ne préfère pas voir le mal partout, Drake restera donc pour moi, un dealer de sons coup de cœur et non un as de la communication 2.0.

Par ailleurs, s’il on s’en tient à la page Facebook de The Weeknd, très mystérieuse, Doc McKinney et ILLANGELO pourraient bien être « the men behind the scene ».
Ces producteurs étant les seuls « likes » de la page. On en déduira ce qu’on voudra mais il me semble bien que ce soit le raisonnement le plus probable (Drake ne serait donc vraiment qu’un dealer de sons).

Bref, passons le mystère planant autour de The Weeknd puisqu’il ne s’agit pas du plus important. Non, le plus important se nomme House Of Balloons.

House of Balloons, la mixtape de The Weeknd avec 9 titres qui te secouent de l’intérieur.

Difficile de décrire et décrypter précisément le style de House of Balloons. C’est doux et sirupeux comme du R&B pure love, avec une touche d’électro qui sonne très anglaise mais aussi un soupçon de Hip-Hop/Rap US, certains passages de textes étant savamment rappés, un peu de Soul par-ci par-là et de Dubstep pour l’ambiance lugubre et nocturne.

Le premier titre, High For This m’a immédiatement fait penser à Jamie Woon (dont le prodigieux titre Night Air est produit par Burial), autant pour le style et l’univers assez dark de l’instru que pour la voix en elle-même puisque celle d’Abel est assez similaire à celle de Jamie, au moins toute aussi captivante.

House Of Balloons, par son atmosphère nocturne et brumeuse n’est pas non plus sans rappeler celle de James Blake (notamment avec le titre Limit To Your Love) et son esthétique n’est pas étrangère à celle de Drake.

House Of Balloons, des histoires de sexe, de drogues, de femmes, d’argent dont la dureté disparaît quasi instantanément dès lors qu’on entend la voix sublime et délicate d’Abel (et pourtant, s’il on s’en tient aux paroles, le garçon a plutôt l’air torturé).

House Of Balloons est une mixtape obsédante qui s’écoute en boucle, sortie il y a peu (après un très très long teasing), elle est téléchargeable gratuitement sur le site de The Weeknd en personne: THE-WEEKND.COM.



House of Balloons t’as plu?
Dans ce cas, il serait bon, si ce n’est pas déjà fait, que tu te penches sur le cas Frank Ocean, membre du groupe Odd Future (au passage, Odd Future sera en live au Social Club, le jeudi 5 mai !), dont l’albumNostalgia/Ultra est une pure merveille, à écouter en boucle lui aussi.




(Chronique à retrouver: ICI.)

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